Marie-Hélène Blondel

Artiste peintre

L’huile

Pour moi, c’est un plaisir sensuel qui commence avant même la première touche de peinture, dès que les premières odeurs d’huile de lin et de thérébentine s’échappent des flacons. Ces effluves, qui se répandent peu à peu dans toute la maison, sont le signal de départ d’une nouvelle incursion dans un monde parallèle où seuls les mots luminosité, transparence, couleurs, effets de matière, glacis, ethétique des mouvements, ont un sens.

Un monde où les mots « ménage, cuisine, sommeil » perdent toute réalité, occultés par cette obsession du tableau qui m’appelle et refuse que je le lache.

Ne reste que le plaisir inaltérable et puissant d’être le maitre des couleurs qui apparaissent, fusionnent, éclatent.

Magie de cette infime touche de pinceau qui transforme un « c’est pas mal » modéré  en un « oui, c’est ça ! » jubilatoire.

Magie de l’instant où je sais être arrivée au bout du chemin, où un seul coup de pinceau supplémentaire serait de trop…

L’acrylique

Il m’est arrivé de ne pas peindre durant de longues périodes parce que je savais ne pas pouvoir disposer du temps nécessaire à la réalisation d’un tableau.

Jusqu’au jour où j’ai découvert la peinture acrylique.

Le travail de la couleur est totalement différent, le plaisir est différent, mais il est là… Et, contrairement à l’huile, un tableau à l’acrylique peut-être arrêté beaucoup plus facilement, repris et continué plus tard, dès qu’un petit moment de libre se profile.

Cette facilité d’utilisation m’a permis de renouer avec le plaisir de peindre.

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