Lorsque je dis faire de la peinture, on me demande invariablement de préciser . Figuratif, abstrait ?… Huile, aquarelle ?…
Curieuse, autodidacte et encline à suivre mes envies du moment, je ne peux me définir autrement que « passionnée », sans vouloir me rattacher à aucun courant particulier, sans me cantonner à une technique particulière.
Mais voici, très simplement, la classification que je peux proposer pour mes réalisations :
Les figuratifs :
Ce sont les différents portraits ou paysages réalisés, tant au crayon qu’à l’huile ou à l’encre, qui marquent des périodes de recherche technique (Improbables rencontres) ou qui viennent directement d’impressions de voyage, de souvenirs ou évènements personnels marquants (Petit homme, Fillettes au champ, Sortie hivernale, Sous les projecteurs, Petite rue d’Istanbul…)
Les « semi-figuratifs » :
Certains passages de la vie sont chargés d’émotions et sentiments tellement lourds à porter qu’il faut trouver un chemin pour les évacuer, sous peine d’explosion. C’est alors que viennent les croquis et ébauches préalables, minutieusement pensés pour que, sous l’apparente esthétique finale du tableau (Le mur, Phosphènes, solitude 2), je parvienne à me délivrer du sentiment qui me submerge.
Les « aléatoires retravaillés » :
- Il y a ceux qui viennent à l’origine de dessins faits sans objectif préalable, au gré de ces tracés automatiques qui m’occupent les doigts lors des réunions de travail. Dans la multitude de croquis réalisés, certains trouvent un sens et sont repris à la peinture (Lutinerie, L’indiscret, Plénitude, …).
- Il y a ceux qui commencement directement sur la toile. Je laisse librement s’exprimer le pinceau et les couleurs, dans ces mouvements que l’on retrouve un peu dans chaque tableau (courbes, ronds, lignes sinueuses). L’observation et l’imagination font ensuite le reste, imposant peu à peu un sens à l’ensemble ( Sieste solitaire, Le cri, Dans leurs yeux, Rêve de lac,… et la majorité des tableaux de la série « Primaires »)
- Et il y a ceux qui , après la phase « observation-imagination » , sont complétés par d’infimes détails cachés qui ne se révèlent pas d’emblée à l’oeil de l’observateur, mais qui offrent d’autres « lectures » du tableau, à celui qui prend le temps de regarder ( Dans les brumes, Pause champêtre, Il était une fois, Pays chaud, …).
Les aléatoires :
Moins nombreux, ce sont ceux qui, dès la première phase de travail aléatoire sur la toile, me renvoient une impression d’équilibre et d’harmonie (Sans titre 1, 2, 3…)